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SERAIENT-ELLES DE MÂCON ? partie 1

par oleg

 

Introduction :

D’abord comtal l’atelier monétaire de Mâcon, après son rachat par Louis IX dit Saint Louis, en 1239, devînt royal, et surtout premier atelier royal de la région, puisque Dijon est aux mains des ducs de Bourgogne et Lyon est atelier épiscopal. Ce statut particulier sera source de litiges au moment ou le transfert de l’atelier à Lyon prévu pour l’année 1414, sera à l’ordre du jour, dès 1413.

Ainsi Lyon, qui porte un trèfle initial ou final comme marque d’atelier, frappe au nom de Charles VI dès 1416, mais Mâcon, point puis annelet 12/13° (1389-1417), puis 12° (1417-1422) comme différent,  passé aux bourguignons, en octobre 1417, continue de forger au nom du roi pour le compte du duc Jean-sans-Peur. Après l’assassinat de ce dernier, son fils Philippe-le-Bon fait serment d’allégeance au roi Henri VI d’Angleterre, et Mâcon produit alors des monnaies au nom du souverain d’outre Manche identifiables au trèfle initial de ses légendes (1422-1428), nouvelle marque de l’atelier.

mâcon-1389-1417-et-1417-1422_détails

point secret de l’atelier de Mâcon 12/13° de 1389 à 1417 et annelet 12° de 1417 à 1422
mâcon-1422-1428_détail

trèfle initial de l’atelier de Mâcon de 1422 à 1428 sur les monnaies au nom d’Henri VI
lyon_détail

trèfle initial de l’atelier de Lyon à partir de 1416

En 1435, lors du traité d’Arras, le duc de Bourgogne Philippe-le-Bon se réconcilie avec Charles VII, et obtient pour la durée de son règne ducal, le bénéfice de nombres d’ateliers du domaine royal en réparation, dont l’officine de Mâcon qui aurait du fermer définitivement ses portes durant l’année 1414, et qui est toujours officiellement reconnu comme atelier. Mais en 1436, sa remise en œuvre est un échec, faute de repreneur pour le baillage.

Cependant, le gros de roi au nom de Louis XI trouvé dans le trésor d’Uzès et identifié comme production mâconnaise des années 1461-1463, ( http://www.numismatique-en-maconnais.fr/?s=uz%C3%A8s ), nous laisse penser que, même si cela n’a été que de façon sporadique, l’atelier monétaire, alors sous le contrôle du duc Philippe-le-Bon, à bel et bien continué à produire des monnaies au nom du roi, au moins jusqu’au décès du duc en 1467, mais peut-être même de façon illégale, jusque pendant la première moitié du règne de Louis XII (né en 1462, et roi de 1498 à 1515), qui, lassé des plaintes de l’atelier de Lyon quant aux productions clandestines mâconnaises, imposa par la force, la fermeture définitive de l’atelier, en envoyant des troupes armées à Mâcon, qui placèrent en détention les employés contrevenants de l’officine.

à suivre, …

 

sources :

l’atelier monétaire royal de Mâcon 1239 – 1421, Alain Guerreau, 1974

Monnaies de Mâcon, Charles Robert, 1874

L’atelier royal de Lyon sous Charles VI, Pierre Crinon, 2000

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