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La médaille d’Aviron à Macon de 1972 : Une combinaison de gravures de Coutre et de Fraisse
par gilles Marchand


Cette médaille pour une compétition d’aviron qui s’est déroulée à Macon porte sur sa tranche, outre la corne d’abondance de la Monnaie de Paris et la mention “Bronze”, la date de 1972. Elle est au module de 50 millimètres et pèse 82 grammes.
Curieux mélange de style avec un avers moderne gravé par Robert COUTRE (1915-1970) à qui l’on doit cette sélection de bâtiments de la ville de Mâcon (immeubles des années 60 à droite avec, par devant, la fontaine du carrefour de l’Europe et , à gauche, l’ancienne cathédrale que les mâconnais appellent “Le vieux Saint Vincent”), ce buste d’Alphonse de Lamartine (placé au centre) et la représentation des armes de la ville. Cet avers illustre aussi d’autres médailles mâconnaises (voir https://www.numismatique-en-maconnais.fr/2018/05/une-medaille-de-macon-signee-coutre/).
Le revers est une reprise d’une gravure d’Edouard Fraisse (1880-1945). Cet artiste bourguignon est particulièrement connu pour ses très nombreuses médailles représentant des sportifs. Son histoire a été racontée sur le site www.info-beaune.com à l’occasion de l’exposition « Légendes du Sport La Passion du Mouvement » qui s’était tenue en 2024 au Musée des Beaux-Arts de BEAUNE :
Les débuts prometteurs d’un artiste beaunois
Fils d’un ébéniste-antiquaire, Édouard Fraisse s’initie au dessin avec Émile Gaussery (1867-1941) et à la sculpture avant d’intégrer l’École des beaux-arts de Dijon en 1895. À Dijon, il travaille sous la tutelle du sculpteur Ernest Boutellier (1851-1916), tant en cours que dans l’atelier particulier de son professeur. Ses efforts sont récompensés à plusieurs reprises, présageant une carrière prometteuse.
L’ascension à Paris
En 1901, Édouard Fraisse entre à l’École des beaux-arts de Paris, où il suit les enseignements des médailleurs Jules Chaplain (1839-1909) et Frédéric de Vernon (1858-1912), ainsi que des sculpteurs Louis-Ernest Barrias (1841-1905) et Jules Coutan (1848-1939). Il obtient plusieurs prix pour son travail, dont le deuxième Second Grand Prix de Rome pour la gravure en médaille et en pierre fine en 1908.
La passion pour le sport et les Jeux Olympiques
La passion de Fraisse pour le sport émerge en 1919 lors des Jeux interalliés organisés à Paris. Sa rencontre avec le graveur Henri Demey (1888-1966) conduit à la fondation de la Maison Fraisse-Demey, spécialisée dans la création de médailles et de plaquettes représentant des figures sportives en mouvement. Ils deviennent les médailleurs les plus prestigieux de France dans les années 1920-1930.
Il s’agit donc d’une association de coins de différentes époques, la gravure d’Edouard Fraisse étant de loin la plus ancienne puisqu’elle se retrouve sur d’autres médailles datant de 1928 !
Classé dans : Histoire locale, Leçons de numismatique, Médailles, Numismatique des societes sportives · Mots-Clés: 1972, avers, aviron, beaune, Beaux-Arts, bronze, coin, combinaison, compétition, Coutre, Demey, Edouard Fraisse, Fraisse, graveur, gravure, Macon, Médaille, Monnaie de Paris, revers, Saone, sport, sportif, sportive