Fausse-monnaie à La Chapelle de Guinchay (Saône et Loire) 1/2

par gilles Marchand

Les journaux de Saône et Loire de la fin de XIXème siècle regorgent d’articles relatant des affaires de fausse-monnaie. Cette histoire qui se passe en 1887 est relatée dans le journal “Le courrier de Saône et Loire” du 8 avril 1887.

Dans la même journée du 8 janvier, un dénommé Jean Baptiste Richard, ouvrier verrier âgé de 33 ans, s’était rendu à deux reprises à l’auberge Bonnerue à Pontanevaux et avait réglé ses consommations à chaque fois avec des pièces de 1 franc 1866 à l’effigie de Napoléon III (en 1887, on était alors sous la 3ème République mais les pièces à l’effigie de l’empereur Napoléon III avaient cours légal et ne seront retirées de la circulation que par une loi du 22 mars 1918 – ndr).

Voyant après coup que ces pièces étaient fausses, l’aubergiste alla porter plainte à la gendarmerie qui arrêta le faussaire dans une autre auberge de la commune. Au moment de son arrestation, Jean Baptiste Richard avait encore en sa possession une autre pièce de 1 franc 1866 identique aux deux autres.

Pour sa défense, il indiqua dans un premier temps qu’il s’était vu remettre ces pièces en échange d’un billet et qu’il s’était aperçu par la suite que ces pièces étaient fausses. Il reconnu ensuite que ces pièces lui avaient été données par une personne qu’il ne connaissait pas.

Bien que que les explications données étaient pour le moins confuses, le Tribunal n’avait pas la preuve que le suspect avait fabriqué cette fausse-monnaie et seule sa mise en circulation lui fut reproché. Jean-Baptiste Richard fut donc condamné à une amende de 16 francs et remis en liberté.

Pourtant, il n’en était pas à son coup d’essai car il avait déjà trempé dans une autre affaire de fausse-monnaie quelques mois plus tôt en novembre 1886.

à suivre …

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