Les refrappes de la Monnaie de Paris

Par Gilles Marchand

Quoi de plus valorisant pour un graveur ou un médailleur que de voir ses œuvres éditées par la Monnaie de Paris.

Au début du XXe siècle, c’était la garantie d’un revenu, certes modeste, et une marque de reconnaissance pour l’artiste qui entrait ainsi dans le cercle restreint des médailleurs produits par la Monnaie.

Bien évidemment, en fonction des goûts de l’époque, le public adhérait ou non et les ventes étaient le révélateur de la popularité de l’auteur. Beaucoup de médailles produites sont ensuite tombées dans l’oubli, le style utilisé devenant démodé. Par contre, certaines médailles ont fait (et font encore) l’objet de reproduction par la Monnaie de Paris.

Chasseur au sanglier – Original 1936 et refrappe 1968

Alexandre Morlon, médailleur mâconnais, a vu ses médailles reproduites de nombreuses fois.

Ainsi, sa “Aux Armes”, créée en 1907 a été reprise par la suite à des périodes ou le patriotisme était mis en exergue. C’est ainsi qu’elle a été utilisée en 1916 pour la “Acte de courage” et en 1944 à l’occasion de la libération de Strasbourg.

Son “Chasseur au sanglier” créé en 1936 a été réédité en 1968 ; sa “Saint Pierre”, qui est apparue au catalogue de la Monnaie en 1936 a encore fait récemment l’objet d’une refrappe qui est actuellement épuisée. Et il ne s’agit là que de quelques exemples mais la liste des médailles refrappées est longue…

Capture d’écran du site de la Monnaie de Paris – 14 juin 2015

Ces rééditions permettent à leurs auteurs de traverser les temps et le succès de certaines médailles, de nombreuses années après la création du modèle original, prouve que la qualité ou l’originalité de leurs œuvres survit aux modes.

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