Uzès, Gard au trésor !!! – 2ème partie

par Oleg

A Uzès, la numismatique me rattrape…et mes origines aussi.

Sur ma page de recherche, apparaît aussi un lien intitulé : « Le trésor d’Uzès ». Piqué par la curiosité, j’ouvre cette page et découvre un fichier PDF traitant d’une étude faite sur un trésor de monnaies du XVème siècle découvert il y a quarante ans tout juste, le 15 novembre 1973, pendant des travaux dans un hôtel particulier du XIVème siècle au 8, rue du Quatre Septembre. De ce dépôt il ne reste que 517 monnaies, dont 271 gros de roi de Charles VII et Louis XI, et daté de 1491 à 1493, car comme trop souvent encore, une partie importante de ce trésor a très vite été pillée par les employés du bâtiment qui travaillaient sur le chantier, lieu de la découverte, et revendue en hâte à des professionnels locaux, puis  parisiens. Une étude représentative, a tout de même été possible, au regard du reliquat non négligeable. Elle a rassemblée les compétences du Laboratoire des Antiquités du Languedoc, pour confirmer la datation du dépôt, et du Musée de Nîmes pour l’analyse typologique, au terme de quoi, saisie, l’Administration des Monnaies et Médailles s’est portée acquéreur des 5/6^ème du lot au profit du Musée Monétaire.

vue aérienne de la cité d’Uzès – cliché volavue.unblog.fr

Mais en disséquant cette publication, l’exemplaire (non numéroté) 258 attire mon attention, car il s’agit d’un gros de roi de Louis XI qui aurait été frappé entre 1461 et 1463, et attribué à l’atelier monétaire de Mâcon !!?

Stupeur !, car pour moi, comme pour la plupart d’entre vous, les dernières frappes avérées pour notre ville bourguignonne, sont les blancs aux écus accostés au nom de Henry VI d’Angleterre, produits sous l’autorité de Philippe-le-Bon, Duc de Bourgogne entre 1422 et 1435. 

blanc aux écus accostés au nom de Henry VI d’Angleterre frappé  Mâcon – anc coll J.-C. D. – cliché OGN numismatique n°5047 –  vae Collection d’un Amateur Bourguignon 2011 lot 634

Car si l’atelier n’a été clos sur le papier qu’en 1507, il ne fonctionnait théoriquement déjà plus depuis le Traité d’Arras en 1435, et fût transféré à Lyon avant 1455 sur décision de Charles VII. Cette monnaie vient donc remettre en cause la date de fermeture effective de l’atelier monétaire de Mâcon, en la repoussant de vingt-cinq ans.

Malheureusement, ce fichier ne contient pas les planches photographiques, je ne peux donc pas, pour l’instant, vous présenter de visuel de cette monnaie, mais au prochain épisode, je vous communiquerai la retranscription partielle (pages 122 à 124), de l’étude complète de Jean Belaubre, publiée en 1982 dans la Revue Numismatique.

à suivre…

sources :

OGN numismatique, volavue.unblog.fr

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