Alphonse de Lamartine : Plaidoyer pour le drapeau tricolore

par gilles Marchand

De par son module de 35 mm et sa finition argentée, l’avers de cette médaille en bronze de Garnier s’apparente à une pièce de 5 francs. L’effigie d’Alphonse de Lamartine aurait d’ailleurs pu figurer sur ces pièces si le poète et politicien mâconnais avait remporté les élections présidentielles de 1848 qui étaient les premières élections présidentielles françaises. (Lamartine n’obtint que 0.28% des voix, Louis Napoléon Bonaparte remportant très largement le scrutin)

Si la victoire des Bonapartistes à cette élection allait marquer profondément la France, le texte gravé au revers de cette médaille rappelle un évènement important dans la vie politique du fervent républicain qu’était Lamartine :
“Le drapeau rouge je ne l’adopterai jamais et je vais vous dire dans un seul mot pourquoi je m’y oppose de toutes les forces de ma conviction et de mon patriotisme c’est que le drapeau tricolore citoyens a fait le tour du monde avec la République et l’Empire avec vos libertés et ses gloires et que le drapeau rouge n’a fait que le tour du champ de Mars trainé dans le sang du peuple”

Ce texte est le plaidoyer pour l’adoption du drapeau tricolore issu de la révolution de 1789. Il reprend en effet le discours prononcé sur les marches de l’Hôtel de Ville de Paris le 25 février 1848, au lendemain de la proclamation de la deuxième République (par Lamartine lui-même) suite à l’abdication du roi Louis Philippe.

Comme je l’ai déjà écrit sur ce site dans différents articles (voir catégorie Lamartine), la numismatique relative à Alphonse de Lamartine est variée et beaucoup de médailles marquant sa vie politique ou littéraire restent encore à décrire…

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