Ces guénars de 1385 frappés à Toulouse, que je pensais avoir été forgés à Mâcon, partie 3

par Oleg

Cependant, quelques blancs à l’écu, reconnus aujourd’hui comme endémiques de Toulouse, permettent de faire le lien indiscutable entre les guénars que je pensais comme pouvant être de Mâcon et illustrés ci-dessus, et l’atelier du sud ouest. Ces exemplaires de la première émission, présentent une « T » initiale, insculpée là, soit par mauvaise interprétation de l’ordonnance, soit par volonté, puisque cette ordonnance prévoyait une croisette initiale et la lettre « T », s’appelle également « tau » quand on la considère comme une croix. Il est donc possible qu’à Toulouse on ait voulu substituer à la croisette, un tau, initiale de Toulouse. Ces exemplaires particuliers ont une graphie qui l’est tout autant, et que l’on ne retrouve dans aucun autre atelier, même s’il y a une vague ressemblance avec les premières émissions de guénars d’Angers. C’est ce style singulier commun aux exemplaires au « T » initial et ceux ci-dessus à la croisette initiale, qui permet d’affirmer que ces derniers sont bien également de la première émission de Toulouse, où l’on a du vite corriger les coins afin d’y apposer comme ordonné, la croisette.

Type 1 :

Légende d’avers : TKɅROLVS:FRɅHC0RV:REX

Légende de revers : TSIT:n0me:DnI :BeHeDICTV

« T » initiale, les « A » sont non barrées, ponctuation par 2 annelets pointés superposés, contour de l’écu de trait plein

Toulouse – 1385 – guénar Charles VI de type 1 – Numiscorner 30595 (2g97)

Type 1variété :

Avers : au type 1

Légende de revers : TSIT:n0mC:DnI:BeHeDICTV

« T » initiale, ponctuation par 2 annelets pointés superposés, légende de revers fautive « n0mc » au lieu de « n0me »

Toulouse – 1385 – type 1 variété – cgb v33-1070 (2g96)

La comparaison de ces deux types de Toulouse de la première émission de blancs de 1385, ne laisse aucun doute sur leur parenté, tout est similaire, la forme des lis avers et revers, les couronnelles de revers, et même les poinçons de lettre, notamment ceux des « A » non barré, « C », « m » et « e » parfaitement identiques. Rarement un blanc dit « guénar » de la première émission de 1385 n’a été attribuable avec autant de certitude et ces exemplaires sont très rares pour cet atelier parfaitement identifiable désormais.

à suivre…

sources :

collection de l’auteur

cgb

gallerie des monnaies

numiscorner maison de vente Alde

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