Geneviève Pérès-Robin : Une médaille “hommage” réalisée par Alexandre Morlon

par Gilles Marchand

Dans deux articles publiés sur ce site en octobre 2018 https://www.numismatique-en-maconnais.fr/2018/10/genevieve-peres-robin-une-medaille-emouvante-dalexandre-morlon/ et mars 2019 https://www.numismatique-en-maconnais.fr/2019/03/genevieve-peres-robin-le-mystere-est-leve-sur-cette-medaille-dalexandre-morlon/, j’avais évoqué une médaille intimiste représentant Geneviève Pérès-Robin et réalisée par Alexandre Morlon en 1946.

Geneviève Pérès-Robin était la fille du philosophe Léon Eglié Eugène ROBIN, et l’épouse du mathématicien et physicien Joseph Jean Camille Pérès. Ils eurent trois enfants : Jean-Marie Pérès (zoologue et océanographe biologiste, ép. Germaine Sidet) en 1915, Claude (ép. Robert Jolivet) en 1920, et Denise (ép. Raymond Siestrunck) en 1924.

La large diffusion procurée par l’Internet a permis aux petits enfants de Geneviève Pérès-Robin de découvrir ces articles sur notre site et de me contacter.

Ainsi, une de ses petites filles a pu me confirmer mes propos suggérés par le talent d’Alexandre Morlon qui avait su rendre un hommage très intime à cette femme décédée prématurément. Les photos de famille qu’elle conserve montrent effectivement une femme douce, discrète et dévouée.

Dans les années 30 et 40, Alexandre Morlon avait réalisé de nombreuses médailles et plaquettes commémorant des scientifiques français (mathématiciens, chimistes, physiciens, …). Lorsqu’il réalise cette médaille, il venait de terminer une médaille consacrée à Henri Villat qui lui avait été commandée quelques années plus tôt. Ce mathématicien, spécialiste de la mécanique des fluides, était un collègue et ami de Joseph Pérès.

Les remarquables portraits réalisés par Alexandre Morlon ont certainement été le facteur déterminant qui a conduit Joseph Pérès à le choisir pour la confection de cette médaille à la mémoire de son épouse.

Alexandre Morlon va concevoir ainsi avec une profonde déférence cette médaille qui sera réalisée en différents modules (12 cm et 25 cm). Le revers, bien que graphiquement très sobre, n’en est pas moins une éloquente épitaphe.

Mieux que ne pourrait le faire une simple photographie, cette médaille est un témoignage émouvant de l’affection profonde que lui portait son entourage.

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