La médaille Joseph Caillaux par Alexandre Morlon

Par Gilles Marchand

Il y a 100 ans, le 15 juillet 1914, était votée la loi qui établissait un impôt général sur le revenu qui touchait tous les citoyens en fonction de leur capacité contributive totale.

La paternité de cet impôt qui réformait la fiscalité de l’époque et fournissait à l’État de nouvelles ressources revient à Joseph Caillaux qui avait déposé un projet de loi en ce sens dès 1907.

J. Caillaux par Alexandre Morlon – 1909 (photo E. Brunet)

Cette médaille à l’effigie de Joseph Caillaux, réalisée par Alexandre Morlon, ne commémore pas la création de cet impôt mais les décrets de 6 et 7 novembre 1907 publiés au Journal Officiel du 10 novembre 1907. Ces décrets portent sur l’organisation du personnel des trésoreries générales et des recettes des finances, sur l’attribution de perceptions aux employés des trésoreries générales et des recettes des finances et sur les règles du recrutement, de l’avancement et de la discipline applicables aux percepteurs.

Joseph Caillaux

Joseph Caillaux est né au Mans le 30 mars 1863. Sa carrière politique s’étale de 1898 à 1935, période durant laquelle il fut :

• Député de la Sarthe de 1898 à 1919 ;
• Sénateur de la Sarthe de 1925 à 1944 ;
• Ministre des Finances, de juin 1899 à juin 1902, d’octobre 1906 à juillet 1909 et de mars à juin 1911 ;
• Président du Conseil ;
• Ministre de l’Intérieur et des Cultes de juin 1911 à janvier 1912 ;
• Ministre des Finances, de décembre 1913 à mars 1914 et d’avril à octobre 1925 ;
• Vice-Président du Conseil et Ministre des Finances de juin à juillet 1926 ;
• Ministre des Finances, du 1er au 6 juin 1935.

Son épouse est aussi connue pour avoir assassiné Gaston Calmette, Directeur de Figaro, suite à une violente campagne de presse dirigée contre son mari.

Il est décédé à Mamers dans la Sarthe le 21 novembre 1944.

Médaille J Caillaux – Détails

A l’avers de cette plaquette d’Alexandre Morlon, le buste de Joseph Caillaux se détache sur un fonds de feuilles de lauriers parmi lesquelles sont disséminées des couronnes entourant les légendes LEX ou les lettres RF entrelacées. La finesse du dessin est telle que ces motifs ressortent tels des filigranes sur un billet de banque.

Cette médaille fut présentée au Salon des artistes français de 1909.

Bibliographie : www.senat.fr

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